En ce qui concerne les relations d'un industriel comme Lubrizol avec les services de l'État, notamment ceux qui assurent le contrôle, un élément nous a été signalé dès le début de nos travaux, qui ne cesse d'interroger ; je souhaite donc que vous nous aidiez à le comprendre. Lorsque nous avons reçu la DREAL – c'était l'une de nos premières auditions –, il nous a été indiqué qu'entre 2013 et 2019, 39 inspections avaient eu lieu, ce qui correspond à une fréquence élevée, supérieure aux objectifs de performance habituellement fixés au corps d'inspection chargé des sites Seveso. Comment expliquez-vous, d'un point de vue industriel, le fait d'être aussi contrôlé ? Cela s'explique-t-il par le précédent accident, cette fuite de mercaptan survenue en 2013, même s'il était évidemment d'une tout autre nature ? Est-ce dû à des insatisfactions devant les réponses apportées ? Cela vous paraît-il être le signe d'une surveillance accrue destinée à répondre à un certain nombre de questions ou de recommandations formulées, à la suite de l'incident de 2013, dans le rapport de la mission d'inspection qui avait été diligentée par les services de l'État ?