Il est vrai qu'à Toulouse, nous sommes très attachés, très fiers et tous très réalistes sur le fait qu'Airbus est une dynamique formidable sur l'emploi et une vitrine exceptionnelle sur la région. Je défendrai toujours ce site, mais Airbus sait le défendre aussi en proposant des rencontres avec les habitants, en générant des visites de sites. Ce n'est pas un site chimique. C'est un site depuis lequel nous voyons s'envoler les avions. Un avion fait toujours rêver, alors qu'avec la chimie, c'est beaucoup moins !
Vous disiez que les sirènes n'ont pas été déclenchées après l'incendie et tant mieux, que chacun soit resté confiné. Juste après l'explosion à Toulouse, nous avons tous rempli nos voitures d'êtres chers, et avons tous essayé de partir. J'ai mis cinq heures pour faire cinq kilomètres, qui ne nous éloignaient pas du risque. C'est avant tout l'information qui doit être faite. Il y avait un gaz redoutable sur ce site AZF qui n'a pas été répandu. Si la population sort, forcément, elle s'expose davantage. C'est compliqué à expliquer et cela prend plusieurs années à faire, mais c'est indispensable.