C'est un point dont nous avons débattu lors de l'examen du projet de loi énergie-climat. Quoi qu'il en soit, les prérogatives de l'État sont extrêmement claires.
Je souhaite que l'on se comprenne bien. En ce qui concerne l'EPR de Flamanville, les difficultés liées à la gouvernance, aux savoir-faire industriels, à la sous-estimation initiale des délais et des coûts, à l'effet tête de série ou aux pertes de compétences de la filière ont été soulignées à plusieurs reprises dans l'histoire du chantier. N'a-t-on pas relativisé ces problèmes ou ne s'est-on pas rassuré à bon compte en attribuant ces difficultés à l'effet tête de série, alors qu'il aurait fallu aller beaucoup plus tôt au fond des choses ?
S'agissant de la construction éventuelle de nouveaux réacteurs EPR, je ne suis pas du tout étonnée par ce que vous avez indiqué à propos du précédent quinquennat, mais, et cela rejoint la remarque de Mme Laure de La Raudière, cela n'a jamais été explicitement dit par les gouvernements successifs, que ce soit sous le précédent quinquennat ou sous l'actuel, du reste. La question a été posée au cours des débats sur le projet de loi énergie-climat, qui ont duré plusieurs semaines, et la réponse a été négative. Or nous avons découvert, dans le journal Le Monde du 12 septembre, le contenu de la lettre de mission qui a été donnée à EDF. Le discours qui est tenu à EDF n'est donc jamais officialisé vis-à-vis de la Représentation nationale.
Par ailleurs, je vous remercie pour votre réponse sur le 100 % renouvelable, qui apporte une clarification sur le fait qu'il n'y a pas eu de commande à EDF en dehors de la PPE.
Enfin, si, en 2022 – puisque EDF doit répondre mi-2021 à la demande d'étude du Gouvernement –, celui-ci décide, pour différentes raisons liées à la sûreté, au coût, à la maîtrise industrielle ou au choix de politique énergétique, de ne pas le faire, quel est le plan B sur lequel travaille EDF ?