Tout d'abord, je vais m'adjoindre les services d'une personne qui ne fera que cela. Cette personne viendra d'une autre industrie ; elle me communiquera donc son rapport d'étonnement, son plan d'action, et je vais devoir l'aider à aller au-delà des impressions que l'on peut avoir de façon un peu superficielle, pour remettre au carré des pratiques qui n'ont pas été les bonnes et dont M. Jean-Martin Folz s'étonne.
À qui la faute, demandez-vous, Madame de la Raudière. À nous-mêmes, évidemment, car notre niveau de rigueur et d'exigence devrait nous permettre d'éviter ces problèmes. Néanmoins, on ne peut pas passer sous silence le fait que la filière a été soumise à des discours qui ont varié selon les gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays. Les agendas et les décisions politiques peuvent changer ; je n'utiliserai pas le mot « faute » à ce propos. Mais la question se pose de savoir comment une filière qui doit travailler pendant plusieurs décennies pour acquérir des savoir-faire puis les préserver peut s'accommoder d'un tel contexte. Nos principaux concurrents sur les marchés extérieurs, les Russes et les Chinois, ne sont pas dans la même situation.