Vos nombreux articles relatifs à la prévision macroéconomique et à l'application de modèles économétriques sur les évolutions de la croissance des États de la zone euro plaident en faveur de votre nomination au sein de cet organisme de suivi de la trajectoire des finances publiques.
En tant que parlementaire et rapporteur général de la commission des affaires sociales, les avis du HCFP me sont très précieux pour apprécier la solidité des budgets que nous sommes amenés à discuter et à voter, qu'il s'agisse des lois de financement ou des débats estivaux d'orientation des finances publiques. Dans la sphère de l'État comme dans la sphère sociale, les analyses que produit le HCFP nous éclairent sur les marges de manoeuvre disponibles, même si elles sont souvent très étroites.
J'aimerais connaître votre avis sur la spécificité des finances sociales. Vous avez récemment travaillé sur les trajectoires de sortie de crise des États membres de la zone euro : quel rôle jouent les niveaux de cotisations sociales et de dépenses sociales dans l'évolution de ces trajectoires ? Dans quelle mesure la France se distingue-t-elle des autres pays de la zone euro ?