Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, je vous souhaite une bonne année et une bonne santé. Cette bonne santé, je la souhaite aussi à tous les personnels hospitaliers dont les conditions de travail se dégradent – ce sera, entre autres, l'objet de ma question.
Depuis deux ans et demi, j'interviens régulièrement, dans cet hémicycle, sur la situation de l'hôpital de Remiremont. Afin d'appréhender au mieux les préoccupations et la situation des professionnels de santé, médicaux et paramédicaux de cet hôpital, j'ai passé une quarantaine d'heures avec eux l'été dernier. J'ai ensuite rencontré les représentants des directions régionale et territoriale de l'ARS et leur ai exposé, service par service, les priorités de l'établissement et les solutions qu'on pouvait préconiser. Or, six mois plus tard, on ne peut constater aucune avancée. Des solutions simples pourraient pourtant être appliquées, notamment en matière de communication interne, comme l'instauration de réunions régulières visant à tenir le personnel informé de l'évolution de la situation. Avant-hier encore, une infirmière m'expliquait combien les relations avec sa hiérarchie se dégradaient. Les valeurs de solidarité, de partage et de communication, vivaces autrefois, ont aujourd'hui disparu. D'autres mesures simples s'imposent concernant les équipements et les matériels, comme le remplacement des brancards des urgences, qui datent de 2001. Ces brancards vieux de vingt ans sont difficiles à utiliser par le personnel et inconfortables pour les patients. Plutôt qu'à l'application de mesures concrètes, nous assistons à une succession de missions d'audit coûtant « un pognon de dingue », pour reprendre une expression souvent reprise, qui ne débouchent sur aucune solution. L'absence de résultat est, j'y insiste, patente.
Monsieur le secrétaire d'État, votre administration compte-t-elle faire confiance, en les écoutant, aux élus et aux personnes qui s'investissent sur le terrain ? Je vous soumettrai trois questions simples et précises. Le matériel des urgences – notamment les brancards – de l'hôpital de Remiremont sera-t-il renouvelé, comme je l'ai demandé à l'ARS il y a six mois ? L'ARS s'engage-t-elle à communiquer régulièrement avec le personnel des hôpitaux romarimontain et spinalien afin de les tenir informés de l'évolution de la situation ? Enfin, au vu du contexte géographique et touristique du département des Vosges et de la montagne vosgienne, des lits seront-ils rouverts à l'hôpital de Remiremont pour faire face à l'augmentation saisonnière de la population ?