Je souhaite évoquer l'insécurité croissante au sein de la zone police de Montargis, ville où j'habite. La situation y est alarmante, en raison de la pénurie d'effectifs et de la montée de la délinquance et de la criminalité.
J'avais déjà interpellé le ministre de l'intérieur à deux reprises, hélas sans beaucoup de résultats, au sujet de la nécessité de renforcer les effectifs, largement déficitaires dans tous les corps – gradés, officiers, adjoints de sécurité. Au 1er janvier 2018, le total des actifs était de 98, contre 77 au 1er janvier 2019 et 74 aujourd'hui ; soit un déficit d'une vingtaine de personnes, absentéisme compris, que ce dernier résulte d'une blessure ou d'un accident de travail.
Le nombre des agressions, des cambriolages de résidences principales, le trafic de drogue ont explosé. Une criminalité encore jamais vue, en particulier dans l'Est montargois, fait les gros titres des journaux du Loiret. Les quartiers difficiles sont devenus des quartiers de non-droit, suscitant de vives inquiétudes au sein de la population ; tout cela alors que le maillage par vidéo-protection et la présence de la police municipale sont assez importants et opérationnels.
Madame la secrétaire d'État, je sais que vous n'êtes pas là pour me répondre officiellement, ce qui est regrettable ; j'aurais aimé interroger le ministre de l'intérieur. Ma question s'adresse à celui-ci : quelle réponse comptez-vous apporter au manque criant d'effectifs, qui émeut également l'appareil judiciaire – le procureur de la République, en particulier, nous a signalé qu'il était très inquiet de la faiblesse du commissariat de police de cette zone de 45 000 habitants ?