En France, comme partout dans le monde – les terribles incendies en Australie en témoignent – , les catastrophes naturelles qui devraient demeurer exceptionnelles, sont de plus en plus fréquentes.
Dans l'Aude, où je suis élu, nous sommes bien placés pour le savoir du fait des inondations que nous avons subies à plusieurs reprises, encore récemment. Chaque fois qu'un tel événement se produit, de larges chaînes de solidarité s'organisent, du citoyen ordinaire au plus haut sommet de l'État. J'en profite pour remercier le ministre de l'intérieur ainsi que l'ensemble du Gouvernement pour l'exceptionnelle mobilisation qui a suivi les inondations dans l'Aude.
Les collectivités territoriales, en particulier les communes non sinistrées, font également à chaque fois preuve d'une grande solidarité. Pourtant, nous pourrions être beaucoup plus performants si la loi permettait de mutualiser les services de police municipale. En effet, nous avons besoin d'une procédure qui permette de répondre à l'urgence alors que celle en vigueur est d'une telle lourdeur administrative qu'elle en devient inadaptée.
J'ai été maire d'une commune de 500 habitants, régulièrement inondée. Je n'ai pas le temps de vous expliquer les précieux services que pourraient nous apporter la police municipale des communes voisines non sinistrées en renfort des services de gendarmerie, mais je sais que vous connaissez bien ces dossiers et vous pouvez avoir confiance en mon expérience.
Il semble nécessaire de modifier dès que possible les dispositions en vigueur pour permettre de mutualiser les services de police municipale et répondre, ainsi, aux exigences de réactivité qu'impose la gestion de crise des catastrophes naturelles.