Madame la ministre, madame la secrétaire d'État, vous avez pris les rênes du ministère des armées avec pour ambition majeure d'améliorer la vie quotidienne de nos soldats et de leurs familles, qui sont bien évidemment leurs premiers soutiens. C'est tout à votre honneur. En 2017, madame la ministre, vous disiez lors de la présentation du plan famille : « Il n'y a pas de soldats forts sans familles heureuses. » Il était en effet urgent de mieux prendre en compte les besoins et les contraintes propres à ce quotidien familial.
Je souhaitais donc vous interroger au sujet du déploiement des espaces ATLAS – Accès en tout temps, tout lieu, au soutien. Cette mesure du plan famille remédie au sentiment d'éloignement, voire de déshumanisation, que les militaires ont pu ressentir depuis la création, il y a une dizaine d'années, des groupements de soutien de bases de défense, les GSBDD.
Développés par le service du commissariat des armées, les espaces ATLAS rassemblent dans un lieu unique et connecté tous les services nécessaires au quotidien du personnel du ministère des armées : formalités administratives, retouches d'habillement, prise de rendez-vous chez le coiffeur, billetterie SNCF, etc. Ils rapprochent le soutien des forces et s'adaptent aux besoins des militaires pour leur permettre de se consacrer pleinement à leur activité opérationnelle.
Sauf erreur, il existe aujourd'hui 25 espaces ATLAS, dont un dans ma circonscription, sur la base aérienne d'Évreux. Les objectifs, ambitieux, sont de 180 espaces ATLAS à la fin de cette année, plus de 200 sur les sites employant plus de 600 personnes d'ici à la fin du plan famille, en 2022. Comment anticipez-vous ce déploiement rapide ? Comment avez-vous établi les priorités d'implantation, et est-il envisageable que les emprises militaires de moins de 600 personnes soient concernées dans un second temps ? Ces espaces ont-ils vocation à être accessibles aux familles ? Enfin, quels sont les premiers retours dont vous disposez à leur sujet ?