Intervention de Charles de la Verpillière

Séance en hémicycle du mardi 7 janvier 2020 à 15h00
Questions sur la loi de programmation militaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière :

Les répercussions du métier des armes sur la vie familiale sont un aspect essentiel de ce qu'Alfred de Vigny appelait la « servitude militaire ». Je pense à l'angoisse que peut ressentir la famille lorsque le militaire participe à une opération qui met sa vie en danger ; les absences répétées, qui durent parfois plusieurs mois, peuvent aussi fragiliser les couples et déstabiliser les enfants ; enfin, le rythme des mutations, avec un préavis parfois trop court, est pour les familles une source de difficultés en matière de logement, d'emploi du conjoint ou encore de scolarisation et de garde des enfants.

En février 2017, sous la précédente législature, j'ai eu l'honneur d'être corapporteur, avec Mme Gosselin-Fleury, d'un rapport d'information intitulé : « L'accompagnement social des militaires et de leur famille : un enjeu opérationnel pour nos armées. » Plusieurs des propositions que nous avions faites, et bien d'autres encore, ont été inscrites dans le plan famille d'octobre 2017 dont nous faisons aujourd'hui un point d'étape.

Dans ce cadre, je voudrais poser deux questions. Le ministère des armées et celui de l'éducation nationale ont-ils défini une procédure dérogatoire pour l'inscription des enfants de militaires dans les établissements scolaires et universitaires ? Souvent, en effet, les militaires mutés ne disposent pas d'un préavis suffisant pour inscrire leurs enfants dans l'établissement ou la spécialité de leur choix. Cela peut entraîner l'interruption – au moins provisoire – du cursus, le plus souvent universitaire.

D'autre part, le ministère des armées dispose-t-il d'indicateurs statistiques permettant de mesurer l'impact des deux premières années du plan famille sur l'attractivité du métier militaire, qu'il s'agisse du nombre de candidatures aux postes ouverts au recrutement ou du taux de renouvellement des contrats, c'est-à-dire de la fidélisation ?

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