Vous avez bien compris, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, que nous nous efforçons tous de vous donner un maximum d'arguments pour vous éviter la plus grosse erreur, peut-être, de ce début de quinquennat.
Chose étrange, chaque Président de la République a commis son erreur : pour Sarkozy, ce fut la décision, prise du jour au lendemain et sans en parler à personne, de supprimer la taxe professionnelle ; pour Hollande, ce furent les 10 milliards d'euros – aujourd'hui à rembourser – de taxe sur les dividendes, contre laquelle la représentation nationale, qu'il n'avait pas écoutée, l'avait pourtant alerté. Aujourd'hui nous vous expliquons les raisons de votre erreur – laquelle mettra les offices HLM en difficulté – , et vous ne les entendez pas davantage. J'espère donc que nos collègues du groupe La République en marche, eux, les entendront. Peut-être vous éviteront-ils, ainsi, de commettre cette erreur.
Je suis personnellement administrateur d'un office HLM, devenu célèbre par l'écho qu'en a donné récemment le journal Le Monde : l'office HLM du Havre, qui fut longtemps présidé – et jusqu'en juin dernier – par l'une de nos collègues, Agnès Firmin Le Bodo, absente de nos bancs ce soir, et qui l'est aujourd'hui par le maire du Havre. Cet office, je le dis d'autant plus aisément que son président est mon opposant politique, est très bien géré. Les loyers y sont le plus bas possible, car les représentants des amicales de locataires ou de la CNL – Confédération nationale du logement – , qui y siègent, suivent très attentivement les comptes depuis près de quarante ans.
Cet office est reconnu pour la formidable qualité de service qu'il offre aux locataires.