Intervention de Corinne Vignon

Séance en hémicycle du mardi 7 janvier 2020 à 21h30
Questions sur la politique des retraites

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCorinne Vignon :

Selon les préconisations du rapport Delevoye, l'objectif de la pension de réversion dans le futur système universel consistera à garantir le niveau de vie de la personne survivante à 70 % des droits dont bénéficiait le couple. Ce dispositif unique permettra de mettre fin aux inégalités, car le système actuel varie en fonction des conditions de ressources, de l'âge ou du non-remariage : il existe actuellement treize régimes de réversion. Selon le rapport, la pension de réversion ne serait ouverte qu'à 62 ans et serait réservée, comme aujourd'hui, aux couples mariés.

Je m'interroge sur ce seuil car, si nous souhaitons un système équitable, ne faudrait-il pas supprimer la condition d'âge ? De plus, certains considèrent qu'un divorce constitue une rupture de tous liens avec le conjoint et que le droit à la réversion doit être supprimé. Cependant, beaucoup de nos concitoyens refont leur vie en se remariant – mais pas tous. Vous connaissez, comme moi, un cas fréquent : un couple marié passe trente ans de sa vie ensemble et élève des enfants. L'épouse a une carrière heurtée car elle a réduit son temps de travail pour les élever. Survient alors un divorce. L'homme se remarie, mais pas la femme. Le jour où il décède, la pension sera versée à sa seconde épouse. Ce dispositif n'est-il pas injuste ?

Ainsi, à qui envisagez-vous de verser la pension de réversion en cas de remariage ? Ne faudrait-il pas considérer le nombre d'années passées avec le premier conjoint par rapport au second, pour déterminer le bénéficiaire de la réversion ?

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