De même, nous devons entendre les employeurs lorsqu'ils expliquent combien le coût d'un contrat de professionnalisation est élevé pour leur entreprise, au regard du temps que passe le salarié dans leurs murs.
Les réponses passent ensuite par les contrats aidés. Les entrées en parcours emploi compétences – PEC – ont enregistré une nette baisse en 2019 : 78 153 contrats avaient été signés fin septembre, contre un peu plus de 92 000 en 2018. Les chiffres semblent confirmer la difficile montée en charge de ce dispositif censé remplacer les contrats aidés. Dans ce contexte, on s'explique mal que, ces dernières semaines, des structures se soient vu refuser leurs projets d'embauche ou de renouvellement de contrats en PEC en raison de l'épuisement ou du gel des crédits destinés à les financer.
Enfin, la réussite des politiques de l'emploi repose pour une large part sur l'innovation et la confiance dans les territoires, ainsi que sur une mobilisation conjointe des collectivités territoriales, des acteurs locaux du service public de l'emploi, des partenaires sociaux au sein des bassins d'emploi et des filières professionnelles. Le rapport du comité d'évaluation sur l'expérimentation des emplois francs identifie, parmi les facteurs de réussite, la mobilisation soutenue de l'ensemble des parties prenante. C'est sans doute l'un des points sur lesquels les politiques de l'emploi peuvent encore évoluer : elles doivent mettre des outils à la disposition des collectivités et des territoires, et faire confiance à leur capacité de les utiliser au mieux en fonction des spécificités du marché local de l'emploi.
Enfin, que ce soit avec les emplois francs ou l'expérimentation des territoires zéro chômeur de longue durée, il est temps de soutenir les innovations territoriales, qui constituent l'un des ressorts de la dynamique d'emploi dans notre pays.