Madame la ministre, le niveau du chômage n'a jamais été aussi bas en France depuis dix ans. Il convient d'intensifier nos efforts, mais nous pouvons convenir que les mesures mises en place depuis le début du quinquennat ont été efficaces.
La seule baisse de charges liées au coût du travail ne suffit pas. En effet, pour l'avoir vécu personnellement, je sais qu'un entrepreneur optimiste est un entrepreneur qui embauche. Porté par une croissance économique modeste, l'optimisme est la clé de voûte pour lutter efficacement contre le chômage. Cela est encore plus vrai pour les PME, qui sont à l'origine de la majorité des créations d'emplois en France.
Ce retour à la confiance est bien là, et nous devons nous en réjouir, mais il reste encore des freins à l'embauche, souvent liés à l'âge du candidat : les seniors sont trop expérimentés, et les jeunes pas assez. C'est un paradoxe très français, contre lequel nous devons lutter en changeant les mentalités.
Ce combat est mené depuis deux ans et demi et commence à porter ses fruits. En effet, le recul du chômage des jeunes est enclenché : en 2019, il est de plus de 2,3 points. C'est, pour les jeunes Françaises et Français, un chiffre encourageant, qui s'explique par des mesures engagées par la majorité en faveur de l'apprentissage et de l'alternance avec la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel.
Il me semble possible d'accroître les ambitions en matière de formation professionnelle des jeunes, en favorisant par exemple la structuration de marchés professionnels, avec une mobilité centrée autour d'entreprises du même secteur, donnant une place importante à l'apprentissage.
Madame la ministre, pouvez-vous nous donner de plus amples précisions sur la feuille de route du Gouvernement pour lutter contre le chômage des jeunes, en particulier de ceux qui sont le plus éloignés de l'emploi ?