Monsieur Christophe, beaucoup d'initiatives territoriales peuvent faire l'objet d'un soutien et d'un accompagnement de la part de mon ministère. C'est vrai du dispositif territoires zéro chômeur de longue durée, que nous avons évoqué, de l'insertion par l'activité économique, des entreprises adaptées et des initiatives locales.
S'agissant des maisons de l'emploi, j'ai décidé d'en maintenir le financement au même niveau que l'année dernière, à 5 millions d'euros. Ces organismes travaillent en lien étroit avec l'association Alliance villes emploi, qui les coordonne ; elle estime qu'il faut continuer à faire évoluer le réseau. En effet, quand le dispositif a été créé – et c'était une très bonne idée – il n'y avait pas le service public de l'emploi d'aujourd'hui. La plupart des acteurs comprennent qu'il faut agir en complémentarité et en bonne intelligence avec les autres : ce travail est en cours.
Mais les maisons de l'emploi peuvent également bénéficier des opportunités de financement que représentent les appels à projets en matière de gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences – beaucoup en font au niveau local – , de formation au numérique ou aux emplois verts, et d'innovation de façon générale. Un exemple : la maison de l'emploi du Grand Périgueux a répondu à l'appel à projets « Intégration professionnelle des réfugiés » et a été sélectionnée ; elle va recevoir 450 000 euros sur trois ans pour faire partie des acteurs innovants dans le domaine de l'intégration et de la formation des réfugiés, et va embaucher des personnes qui vont s'en occuper à temps plein.
Ainsi, on peut aussi agir en mode contractuel, par projet : cela laisse à chacun sa liberté d'initiative, mais permet d'élaborer ensemble de meilleures solutions dans les territoires.