Madame la ministre, j'aimerais vous interroger sur le chômage des personnes en situation de handicap et plus précisément sur le mécanisme de dégressivité de l'allocation adulte handicapé – AAH – prévu dans le cas où le bénéficiaire aurait un emploi. L'AAH est une aide accordée sous certaines conditions aux personnes handicapées, afin de garantir un minimum de revenus. Bien que nous saluions son augmentation, décidée par le Gouvernement, la dégressivité de cette aide, proportionnellement aux ressources perçues tirées du travail, n'incite pas à la recherche et à l'obtention d'un emploi.
En effet, beaucoup de personnes handicapées et motivées pour trouver un emploi n'ont en fait aucun avantage à le faire puisqu'en restant sans emploi elles toucheront au moins autant. J'ai d'ailleurs eu ce cas précis dans ma circonscription des Vosges où la personne, très motivée, se désolait de cet état de fait. La dégressivité de l'AAH ne favorise donc pas la lutte contre le chômage : elle représente même clairement une entrave à l'incitation à trouver un emploi.
Madame la ministre, il faudrait faire en sorte que le mécanisme de l'AAH soit calibré de façon à être incitatif pour les personnes en situation de handicap désirant s'épanouir dans le monde du travail, c'est-à-dire, tout simplement, de façon à favoriser une personne qui travaille par rapport à une personne qui est au chômage. Cela paraît juste et de bon sens.