Monsieur le député, la question que vous posez vaut non seulement pour les personnes en situation de handicap, mais plus généralement pour nos politiques publiques. L'inévitable cloisonnement de celles-ci – politiques de ressources pour les personnes en difficulté ou en situation de handicap, politiques d'aide à l'emploi… – crée des situations où les personnes ne sont pas incitées à retourner à l'emploi, et vous en avez décrit une. La secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, travaille sur ce problème de lissage.
C'est dans le même esprit que nous avons augmenté la prime d'activité dans le cadre de la loi portant mesures d'urgence économiques et sociales, car pour certaines personnes, il n'était pas intéressant de prendre un emploi. La prime d'activité a permis de franchir cette barre : non seulement a-t-elle augmenté le pouvoir d'achat de nos concitoyens les plus précaires, au revenu le plus modeste, mais elle a également assuré de gagner toujours plus en choisissant de travailler.
Quoi qu'il en soit, notre philosophie est claire : on doit toujours gagner plus en travaillant qu'en recevant une allocation ou l'assurance chômage. C'est donc dans cet état d'esprit – le travail doit toujours payer plus que l'inactivité – qu'il nous faut traiter avec Sophie Cluzel le problème que vous soulevez.