Je remplace ce soir Pierre Dharréville, qui a eu un empêchement.
En novembre dernier, la Caisse nationale pour la solidarité et l'autonomie a mis à jour ses statistiques sur les tarifs des EHPAD. Le prix médian d'une chambre en maison de retraite médicalisée se rapproche de 2 000 euros. En comparaison, le revenu médian d'un retraité en 2017 s'élevait à 1 827 euros. Si les tarifs ont augmenté de 1,92 % à 2,62 % en trois ans, les revenus des retraités sont loin de suivre la même tendance. Les restes à charge sont astronomiques pour les personnes hébergées. Je pense en particulier aux agriculteurs et à leurs retraites de misère – 750 euros pour une carrière complète, guère plus de 500 euros pour la conjointe, parfois même moins. Les familles sont souvent mises à contribution alors que la perte d'autonomie de nos aînés devrait être une affaire de solidarité nationale. C'est une double peine pour les familles les plus modestes, et les personnes qui vieillissent ressentent même une forme de culpabilité car elles savent que cela va coûter cher à leurs enfants.
Cela fait des années que nous vous alertons, madame la ministre, sur la situation des EHPAD et de l'hôpital public. Il est temps d'agir. Or vous ne faites que repousser la présentation de votre projet de loi relatif au grand âge et à l'autonomie. Quant à nous, parlementaires communistes, nous avons des propositions pour relever ce que vous appelez le défi de la perte d'autonomie. L'une des mesures d'urgence pour la santé et les hôpitaux doit être la mise en place de tarifs publics réglementés dans les EHPAD afin que le reste à charge des personnes placées et de leurs familles soit limité.
Madame la ministre, où en sont vos mesures pour les EHPAD ? Avez-vous l'intention de mettre en place une telle tarification réglementée ?