Madame la députée, vous m'interrogez sur le contrôle continu. Il est important d'évoquer le sens des choses, parce que, comme souvent lorsque vous intervenez, on pourrait croire que la réforme n'est faite que pour le plaisir de la réforme. Pourtant, depuis l'origine, le sens de cette réforme est très clair. Elle vise à favoriser le contrôle continu afin d'éviter le bachotage et d'empêcher que la préparation aux examens se fasse à la dernière minute.
Permettre à tous les élèves de se préparer en continu revient aussi à augmenter leur niveau. Il s'agit donc de la première des mesures sociales que l'on puisse prendre en permettant à tous les élèves d'être à un meilleur niveau lorsqu'ils passent le baccalauréat.
Je vous rappelle que l'épreuve de contrôle continu qui a lieu à la fin du mois de janvier comptera pour moins de 2 % dans la note finale. C'est un très bon galop d'essai pour les élèves.
Lorsque l'on a l'école de la République chevillée au corps, on doit être content de voir que le niveau d'exigence augmente. Il y a aussi des progrès à d'autres titres. Vous avez évidemment mentionné sous un angle péjoratif le progrès technique que constitue la dématérialisation des copies, alors qu'il s'agit d'une véritable avancée.
La France va réussir à dématérialiser 1,7 million de copies. Cela signifie que nous aurons un meilleur service public. Contrairement à ce que vous avez affirmé, cela fera gagner du temps car cela permettra de mieux répartir les copies et, surtout, les élèves disposeront d'un droit nouveau : ils pourront consulter leur copie en ligne en temps réel, dès qu'elle sera corrigée. Ce sera évidemment un grand progrès.
Les progrès sont donc multiples mais, comme toute innovation, celle-là suscite des questions, c'est normal. Nous répondons à ces questions, par exemple, dans le cadre du comité de suivi, ce qui montre notre capacité d'écoute, contrairement à ce que vous avez affirmé.