Mes chers collègues, je prie tout d'abord chacun d'entre vous de recevoir mes voeux de bonne et heureuse année, qui démarre dans des circonstances particulières. Les menaces qui s'accumulent en ce début d'année sur la paix et la stabilité du monde sont autant de raisons supplémentaires pour nous conforter dans l'utilité de notre travail de compréhension et de perspective des enjeux stratégiques ainsi que de contrôle de la bonne adaptation de notre outil de défense. Je voudrais doubler ces voeux de remerciements pour la forte mobilisation qui est la vôtre dans les travaux de notre commission. J'ai pris lors de mon élection à la présidence de cette commission un certain nombre d'engagements à votre égard et je suis heureuse de pouvoir compter sur votre « esprit d'équipage » pour les mener à bien. J'adresse également ces voeux de bonne année à tous ceux qui nous regardent, cette audition étant publique.
Mes voeux s'adressent également à l'ensemble de la communauté militaire qui avec enthousiasme, abnégation et sacrifice s'engage, pour la Nation, dans la défense de sa sécurité et de ses valeurs. Mes pensées se tournent tout particulièrement vers ceux qui ont donné leur vie l'année dernière dans cet engagement et vers leurs familles qui, pour la première fois, ont passé des fêtes sans eux. Qu'elles entendent ici l'expression de la reconnaissance et de la solidarité de nous tous, parlementaires.
Je trouve en conséquence particulièrement pertinent de commencer cette année par l'examen du rapport de nos collègues Laurent Furst et Fabien Lainé consacré à la politique immobilière du ministère des Armées. C'est un sujet qui est au coeur du plan famille dont nous avons débattu hier en séance publique, un plan qui comprend de nombreuses mesures en faveur de l'augmentation et de l'adaptation de l'offre de logements pour les militaires. Je me réjouis que l'augmentation des crédits consacrés à la Défense permette de ne plus considérer le logement comme une variable d'ajustement budgétaire. Si l'on peut comprendre que, par le passé, priorité ait été donnée aux capacités opérationnelles, les restrictions ayant porté sur l'entretien des logements donnent parfois lieu à des situations choquantes, par exemple, ainsi que vous le soulignez Messieurs les rapporteurs, un hangar flambant neuf jouxtant des logements complètement délabrés. Il faut être conscient que les deux contribuent à l'efficacité de nos armées et au moral des personnels.
Votre rapport dresse un état sans complaisance de la vétusté des logements mis à disposition des militaires et souligne la complexité de leur gestion. Il prend en compte l'amélioration en cours, qui doit s'inscrire naturellement dans le temps, et il propose un certain nombre de pistes d'améliorations pour bâtir ce que vous appelez une véritable politique du logement au service de l'amélioration de la condition militaire. Aussi, sans plus attendre, je vous cède la parole.