Madame la présidente, je dois vous avouer que je m'attendais, en ce début d'année 2020, à entendre vos voeux pour l'audiovisuel public du XXIe siècle ou, à tout le moins, pour les décennies à venir, avec une affirmation de la singularité des missions du service public, à l'aune des défis posés par les nouveaux usages, la démocratisation de la culture et d'une information de qualité. J'ai beaucoup entendu parler de concurrence au privé et aux plateformes : si l'objectif est bien la démocratisation de la culture et de l'information, alors il faut rechercher de nouveaux publics. Mais doit-on pour cela s'aligner sur les méthodes, le fonctionnement et les contenus des grandes plateformes, ou bien rechercher ce que sont ces missions singulières ? Ce n'est pas, j'en suis désolée, ce que j'ai entendu et c'est pourquoi j'ai du mal à comprendre le sens de cette future holding. Je vois bien quelles sont les possibilités d'économies mais je ne vois pas quel en est le sens : quels sont vos souhaits en ce domaine ? Nous ne les avons pas entendus ce matin.
Deuxième question, sur un sujet important : la qualité de vie au travail des salariés. Je rappelle qu'il y a eu 400 départs à fin 2019 et que 890 départs supplémentaires sont encore attendus. Plusieurs expertises ont été diligentées, notamment par la direction, mais des témoignages font état d'une souffrance au travail importante, d'un épuisement professionnel, et les indicateurs de santé au travail sont dans le rouge. Je souhaite connaître précisément le plan d'action mis en place par la direction pour améliorer cette situation.