Pour opérer notre transformation, nous avons changé de perspective, c'est-à-dire que nous avons cessé de considérer, comme dans la télévision traditionnelle, qu'il existait une hiérarchie entre nos chaînes, avec France 2 au sommet, pour élargir notre champ de réflexion sur la programmation et nous adapter aux usages réels du public actuel.
Ensuite, nous avons opéré une forme de révolution dans l'organisation de nos diffusions. Dès que nous avons basculé vers le numérique, notamment grâce à franceinfo, nous avons considéré que priorité devait être donnée à la diffusion numérique et qu'il était possible de rendre accessible sur france.tv des programmes du soir à six heures du matin, sans avoir peur de nuire aux antennes traditionnelles. En admettant cela, nous avons vraiment franchi une étape, et cela fait désormais de france.tv la première de nos antennes.
Je ne suis pas hostile au principe d'une alliance entre public et privé, pourvu que l'indépendance et les missions particulières du service public soient préservées, et c'est d'ailleurs ce que nous faisons, dans une certaine mesure, avec Salto. Pour aller plus loin, la question est de savoir comment – au-delà de nos activités de service public entièrement financées par de l'argent public – nous pourrions nous diversifier avec le soutien du privé. C'est un axe de développement qu'il va falloir envisager dans les années qui viennent.
Pour ce qui concerne enfin la traduction, nous l'avons généralisée pour les oeuvres, car c'est une nécessité si l'on veut exporter. Nous espérons que les innovations technologiques nous permettront de traduire plus vite, à moindre coût et de manière plus efficace dans les années à venir.