Intervention de Jean-Charles Colas-Roy

Réunion du mercredi 8 janvier 2020 à 16h35
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Colas-Roy :

Je vous remercie, Madame la ministre, pour la clarté et le pragmatisme de votre discours sur la nouvelle trajectoire que la majorité a décidé d'adopter à travers la loi « énergie-climat », à savoir de réduire et d'équilibrer la part du nucléaire dans le mix électrique français afin qu'elle atteigne 50 % de celui-ci en 2035. Contrairement au gouvernement précédent, qui avait décidé d'une trajectoire à 2025 sans programmer ni engager de fermetures de réacteurs, nous mettons en place des actions volontaristes.

La première que nous menons au cours de ce quinquennat est la fermeture de la centrale de Fessenheim, qui concerne 850 emplois directs et près de 2 000 pour l'ensemble de la filière. Il importe d'accompagner les collectivités qui perdront des emplois locaux. Pour les quatre centrales à charbon qui seront fermées d'ici à 2022, nous avons mis en place des contrats de transition écologique. Quel est celui prévu pour Fessenheim ?

S'agissant de Flamanville, quel est votre avis sur le plan Excell ? Quel jugement portez-vous sur les négociations avec nos partenaires étrangers, notamment chinois et indiens, concernant la vente de futurs EPR, qui est importante pour l'avenir de la filière ?

Les énergies nouvelles comme le solaire et l'éolien ont la caractéristique d'être intermittentes. Dans le cadre de leur développement, l'hydraulique peut jouer un rôle d'énergie-tampon et de compensation. Le nucléaire devra-t-il jouer un tel rôle si sa part descend à 50 % du mix électrique ? Quelle serait l'influence d'une telle hypothèse sur la maintenance et la durée de vie des réacteurs ?

En matière d'innovation, plusieurs pays, comme la Chine et les États-Unis, réfléchissent à des projets autour des réacteurs à sels fondus. À Grenoble, des laboratoires et des chercheurs y réfléchissent également, car cette technologie permet de réduire tant la taille des réacteurs que les contraintes en termes de sûreté. Pourrait-elle constituer un axe pertinent de recherche pour notre recherche nucléaire ?

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