Intervention de José Evrard

Réunion du mercredi 8 janvier 2020 à 16h35
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosé Evrard :

Une production d'électricité sans émission de dioxyde de carbone ni recours au nucléaire nécessite un investissement de 40 milliards d'euros par an et la création de 40 000 éoliennes de plus.

La fermeture de Fessenheim en 2020, sans raison rationnelle, mais seulement pour un indigne marchandage éléctoral, s'effectue, selon RTE, au détriment de la sécurité d'alimentation électrique du pays. Cette fermeture va différer l'arrêt de plusieurs centrales à charbon. Le coût de l'arrêt se chiffre entre 7 et 10 milliards d'euros par an, sans effet sur les émissions de dioxyde de carbone.

Tout a commencé en 1998, par la centrale de Creys-Malville, où a été sacrifié le remarquable surgénérateur qui engageait la voie de la réutilisation des déchets. Un suicide économique et technologique ! L'arrêt du nucléaire en Allemagne a amené davantage de rejets de dioxyde de carbone. En Europe, en 2018, 250 millions de tonnes de charbon ont été consommées. La Pologne ne veut pas entendre parler de la neutralité carbone, tandis que l'Inde refuse de sacrifier sa croissance, que le charbon fait son grand retour en Chine et que le président des États-Unis M. Donald Trump a décidé de sortir de l'accord de la COP21.

Respecter l'objectif zéro carbone en 2050 nécessiterait d'ouvrir une centrale nucléaire par jour. Nous ne disposons pas d'une industrie des énergies renouvelables ; ne serait-il pas judicieux de revenir sur la décision d'arrêt du projet ASTRID, qui multiplie par 500 les ressources uranifères et divise par 10 les déchets à longue durée de vie, en permettant un recyclage complet des matières ? Ce projet nous donnait une vision à long terme, d'autant plus que la COP25 n'a été que la COP des pleurs.

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