Intervention de élisabeth Borne

Réunion du mercredi 8 janvier 2020 à 16h35
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

élisabeth Borne, ministre de la transition écologique et solidaire :

On peut dire, en effet, que Fessenheim ne répond pas au cahier des charges qui sera celui des futurs sites.

EDF a mené une réflexion sur la liste des sites. Je partage tout à fait ce que vous avez dit, Monsieur Straumann, quant à la nécessité que les décisions soient annoncées suffisamment à l'avance pour que l'on puisse mieux anticiper les conséquences des fermetures. C'est une préoccupation que nous avons bien en tête.

S'agissant du Fonds national de garantie individuelle des ressources (FNGIR), c'est effectivement un sujet sur lequel nous échangeons avec le ministère de la cohésion des territoires et le ministère de l'action et des comptes publics. Le travail doit se poursuivre en 2020 et des dispositions devraient être inscrites dans le projet de loi de finances pour 2021. Là encore, il s'agit d'un problème qui est bien identifié.

Monsieur Adam, je vous confirme que nous aurons à prendre des décisions en tenant compte de différents critères, en particulier celui du coût des différentes énergies. Comme je l'ai dit, nous consacrons 5 milliards d'euros au soutien aux énergies renouvelables. Ce montant est largement lié à des décisions datant d'une époque où les coûts étaient beaucoup plus élevés qu'ils ne le sont maintenant. C'est ce qui a conduit à renégocier les prix pour les premiers parcs offshore. À Dunkerque, dans le cadre du dernier parc offshore dont la création a été décidée, le coût est de 44 euros le mégawattheure, ce qui est extrêmement compétitif. Le coût de l'éolien terrestre, quant à lui, est appelé à baisser, pour s'établir aux alentours de 60 euros le mégawattheure. Il faut avoir ces chiffres en tête, et il conviendra de les comparer à celui des nouveaux modes de production d'électricité d'origine nucléaire, de manière à faire un choix parfaitement éclairé.

À cet égard, le choix du meilleur scénario énergétique pour notre pays n'a rien à voir avec les croyances des uns et des autres dans ce domaine. Ce n'est pas ainsi qu'on mène une bonne politique publique. Moins on a de préjugés, moins on raisonne en termes de croyance, et, au contraire, plus on se fonde sur des faits, plus on prend des décisions qui vont dans le sens de l'intérêt général.

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