L'importance de la question sur Air France-KLM appelle au moins un début de réponse. Pour les Pays-Bas, les intérêts nationaux ont été définis par le gouvernement. Il s'agissait de la question des participations, mais également de la position de Schiphol, qui est d'un intérêt national pour l'économie et la société néerlandaise, et des garanties de l'État, que le gouvernement avait été tenté de renforcer pour avoir une position de hub. Il estimait avoir attendu trop longtemps sur des questions légitimes, c'est la raison pour laquelle il a pris une décision audacieuse. Il y a un sentiment de déséquilibre entre la position des deux gouvernements dans la holding. Pour le gouvernement néerlandais, ce sentiment de déséquilibre a été exacerbé par le fait qu'il y avait des négociations avec les syndicats. Air France-KLM n'est pas très bien classé en termes de rapport coût-efficacité. C'est un problème dans la compétition avec les compagnies internationales qui perçoivent des subventions, par exemple des pays du Golfe. Il fallait une amélioration de l'efficacité et parler de la question du hub. Les ministres des finances de nos deux pays en ont discuté depuis le mois de février et avaient prévu d'aboutir à un accord en juin.