Monsieur le ministre, ma question portera sur la Syrie. Après deux mois d'âpres négociations, le Conseil de sécurité des Nations unies n'a pu renouveler que la moitié des points de passage transfrontaliers par où transitait l'aide humanitaire envoyée en Syrie. Or cette aide est vitale pour plus de 4 millions de Syriens dans le nord du pays. Il reste très peu de points de passage transfrontaliers. Par ailleurs, c'était un des seuls dispositifs mis en place par l'ONU qui avait fait l'unanimité au sein du Conseil de sécurité depuis leur installation en 2014. Le consensus sur ce point a donc volé en éclats. Il a fallu discuter avec la Russie, alliée à Bachar Al-Assad, et avec les corédacteurs de la résolution, à savoir la Belgique et l'Allemagne, pour pouvoir enfin, quelques heures avant l'expiration du programme, parvenir à une solution. J'aimerais que vous nous rappeliez quel est l'engagement du gouvernement français pour accompagner les Syriens, qui sont vraiment dans une grande souffrance, et que vous nous expliquiez le degré d'implication de la France au niveau européen.