Intervention de Nicolas Dupont-Aignan

Réunion du mercredi 15 janvier 2020 à 16h05
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Très bien ! C'est donc vous qui désavouez clairement Mme Belloubet ce soir, et j'en suis ravi.

Plus généralement, et même si je ne suis pas d'accord avec la solution qu'elle avance, elle pose quand même une question importante : celle du jugement de ces personnes et de leur libération, notamment par la Turquie. À cet égard, ne devrait-on pas enfin renouer des relations diplomatiques avec la Syrie, pour qu'elles puissent être jugées dans ce pays ? L'absence de relations diplomatiques avec la Syrie nous a coûté très cher et a laissé la France absente de ce théâtre d'opérations où la Russie, au contraire, a été de plus en plus présente.

Ma deuxième question porte sur la Libye. Comment bloquer les livraisons d'armes organisées par la Turquie ? Si on continue à laisser la Turquie livrer des armes en Libye et que le climat s'aggrave, comment pourra-t-on régler les problèmes au Mali et, plus généralement, au Sahel ?

Troisième question : nous allons engager encore plus de soldats au Sahel, et je soutiens cette opération, mais est-on bien sûr de la collaboration du Mali ? J'ai entendu les inquiétudes émanant du ministère de l'intérieur à propos de l'arrivée de migrants clandestins en France : certains jeunes fuient le Mali alors qu'ils devraient combattre pour défendre leur pays et ne peuvent pas être expulsés car nous avons beaucoup de mal à nous procurer les autorisations nécessaires auprès du gouvernement malien. Peut-on donc s'assurer qu'il existe une véritable coopération, compte tenu du fait que nos soldats versent leur sang dans ce pays ?

Quatrièmement – et j'en ai bientôt fini, rassurez-vous –, le Président de la République renoue des relations fortes avec la Russie. Je ne comprends toujours pas pourquoi, dès lors, la France ne demande pas officiellement la levée des sanctions contre ce pays.

Enfin, des baisses de crédits et des réductions de notre outil diplomatique sont demandées. Peut-on continuer à l'essorer à ce point ?

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