Monsieur le ministre, merci pour votre éclairage. Fariba Adelkhah, spécialiste du chiisme, et son collègue Roland Marchal, spécialiste de la Corne de l'Afrique, tous deux chercheurs au Centre de recherches internationales de Sciences Po Paris, sont retenus à la prison d'Evin, à Téhéran, depuis juin 2019. Le 7 janvier, l'avocat de Fariba Adelkhah a annoncé l'abandon à son encontre du chef d'inculpation d'espionnage – c'était le plus grave, car il est passible de la peine de mort. Elle n'en reste pas moins accusée, avec Roland Marchal, de collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale, et risque à ce titre plusieurs années de prison. Vous l'avez dit plusieurs fois : vous considérez comme inacceptable la détention de ces deux chercheurs, et vous avez demandé leur libération. Or, depuis le début de l'année, la situation internationale est très tendue, pour les raisons que nous connaissons. Du fait de ces tensions, l'Iran pourrait-il faire passer au second plan la situation de ces deux chercheurs ? Existe-t-il des signaux concernant leur libération ? Pouvez-vous nous éclairer sur l'état des négociations et sur le scénario possible ?