Monsieur le ministre, vous l'avez rappelé, les forces kurdes ont mené contre Daech – et continuent de le faire – un combat héroïque. Vous n'êtes pas sans savoir que les combattants étaient en grande partie des combattantes. De même, une des conséquences de la guerre entre l'Iran et l'Irak, dans les années 1980, a été d'abaisser l'âge légal du mariage pour les filles à neuf ans, de manière qu'elles puissent produire au plus vite des petits soldats qui partiraient se faire tuer. C'est pourquoi je souhaite vous interroger sur les résolutions « Femmes, paix et sécurité » des Nations unies : en 2020, nous allons fêter le vingtième anniversaire de la première. Depuis l'an 2000, en effet, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une série de neuf résolutions obligatoires sur le thème des femmes, de la paix et de la sécurité. La France s'est mobilisée en élaborant deux plans d'action triennaux 2010-2013 et 2015-2018. L'élaboration du troisième plan national, prévue pour la fin de l'année 2019, était très attendue. Où en sommes-nous ? Quelles priorités seront fixées ? Puisque le Conseil de sécurité des Nations unies a validé et approuvé la nécessité d'inclure les femmes dans les processus de construction de la paix, quand donc les États considéreront-ils cette option comme une des clés de la reconquête, de la construction et de la consolidation de la paix ?