Notre collègue Aurélien Pradié a raison : il faut garder le sens de la mesure. Aujourd'hui, nous travaillons, comme nous le faisons depuis un certain temps, à compléter notre arsenal juridique. C'est une bonne chose. Mais n'oublions pas qu'il importe de mobiliser l'ensemble de la société dans les mois et les années à venir pour que ces mesures soient appliquées et que les personnels de justice, de police, de santé et de l'éducation nationale soient formés rapidement. Nous devons continuer à secouer la société si nous voulons éradiquer ce fléau.
Nous voterons la suppression de l'article 1er, dans la mesure où les dispositions qu'il contient ont déjà été introduites dans la loi. On peut regretter la manière dont cela s'est passé, mais la réalité, c'est que nous avons cheminé et que nous avons fini par adopter ces mesures au mois de décembre. Ce sont de belles avancées. Madame Boyer, vous avez beaucoup travaillé sur la question de l'autorité parentale, comme nos collègues sénateurs et sénatrices : vous avez contribué à faire avancer les choses dès la commission mixte paritaire, même si nous avions peu évoqué cette question lors des débats à l'Assemblée nationale... Cette possibilité de suspendre l'autorité parentale a d'autant plus marqué l'opinion publique qu'elle avait été annoncée par le Premier ministre dès le 3 septembre 2019, jour de lancement du Grenelle.