Il est fondamental de rajouter ces 4 milliards d'euros. Chacun s'accorde à dire que le premier programme était une réussite ; le second doit l'être également. Mais il existe tout de même une inquiétude : le premier programme était fortement soutenu par les collectivités locales et les bailleurs, très allants sur la réalisation du programme, et qui ont d'ailleurs fait des choses exceptionnelles : quand on visite ces quartiers, on voit bien la métamorphose complète et positive ainsi mise en oeuvre.
Aujourd'hui, il y a une inquiétude. Les collectivités locales comme les bailleurs disent ne pas être sûrs de pouvoir accompagner le programme compte tenu de leurs finances : il y a donc un vrai risque de ralentissement, voire d'arrêt du nouveau programme. Il ne faut pas oublier que les 10 milliards d'euros sont attribués soit aux bailleurs soit aux collectivités locales, lesquels portent ensuite ces financements. Avec ces 10 milliards, on peut imaginer de financer à nouveau 40 milliards d'euros de travaux, faisant ainsi passer à 80 milliards d'euros l'investissement indispensable dans ces territoires.
Mais si les porteurs de projet sont eux-mêmes en difficulté, ils risquent, et les informations que j'en ai le confirment, de ne pas venir devant les comités d'engagement et de ne pas solliciter ces financements – ce serait la pire des choses – ; d'où l'idée d'accompagner les collectivités locales et les bailleurs.