Je suis députée de l'Oise et j'avais 43 communes impactées par Lubrizol dans ma circonscription. En premier lieu, je remercie notre préfet de l'Oise, qui est intervenu immédiatement, et tout le réseau des agriculteurs qui ont été réactifs. Il y a eu une chaîne de solidarité très claire. J'étais directrice d'école avant d'être élue au moment et à l'endroit des attentats de Charlie Hebdo. Avec les plans particuliers de mise en sûreté (PPMS), on n'empêche pas et on n'anticipe pas. Nous pourrions faire tous les PPMS et tous les exercices que nous voulons, je sais par expérience que les choses ne s'empêcheront guère. C'est bien de se préparer. Les Japonais font leurs exercices de tremblement de terre. Nous sommes des descendants de Mai 1968, et nous ne sommes absolument pas japonais ! C'est bien d'apprendre à se protéger, mais nous avons ce souci...
En revanche, je partage votre avis sur France Bleu. Comment est-il possible de retrouver un automatisme de la sorte ?
Sur le SNU, certes, tout ce que nous pouvons faire sera à faire, mais nous devons surtout instaurer un accompagnement immédiat après les faits. Cela a pu manquer, pas forcément chez moi. Il faut une vraie cellule d'accompagnement pour chacun. S'il y a eu une vraie dose de solidarité chez moi, il y a quand même eu quelques personnes perdues et mal en point pour faire les dossiers. Quand il arrive quelque chose d'énorme, nous ne savons parfois plus comment réagir.