Intervention de Alain Thirion

Réunion du mercredi 8 janvier 2020 à 15h30
Mission d'information sur l'incendie d'un site industriel à rouen

Alain Thirion :

Nous avons un certain nombre d'experts (Météo France, INERIS, etc.) qui travaillent pour nous, soit directement, soit par l'intermédiaire de conventions. Pour l'essentiel, ils nous font des analyses extrêmement précieuses, avec un bémol. Ils connaissent très bien ce qu'il s'est passé avant. Nous allons signer une convention particulière avec Météo France dans ce cadre-là. Nous pensons qu'il y a un travail à faire autour du réchauffement climatique. Il faut que nous soyons capables d'étudier et d'analyser les conséquences et l'impact du réchauffement climatique sur l'ensemble des territoires et d'en tirer des cartographies. Ce travail est nouveau parce qu'il ne repose pas du tout sur le passé. Il n'est pas dans une logique de projection de ce qu'il s'est passé, mais dans l'analyse des conséquences liées à l'augmentation des températures et à la multiplication des phénomènes.

Ce travail est lancé et doit nous permettre, sur toute une série de domaines, d'en tirer des conséquences sur l'évolution des risques. Aujourd'hui, les feux de forêt se déclenchent surtout dans le sud de la France. En 2019 pour la première fois, nous avons connu des feux de chaumes qui se sont propagés jusque dans le Nord et dans l'Oise. Jusqu'à 17 000 hectares ont brûlé au nord de la Loire. C'est totalement nouveau. C'est lié très clairement à l'accélération du réchauffement climatique. Soit nous restons dans la position d'aujourd'hui et nous allons connaître une situation difficile, soit nous anticipons et nous pouvons dire que demain, il faudra peut-être installer un Pélicandrome dans l'Oise ou dans le Nord – nous sommes en train d'y réfléchir – pour projeter sur différents endroits nos moyens aériens, qui, comme vous le savez, sont situés à Nîmes, lorsque nous nous trouverons face à des phénomènes auxquels, jusqu'à présent, nous n'étions pas confrontés.

C'est valable aussi sur notre plan de formation. Les services d'incendie et de secours du nord de la Loire ne sont pas vraiment spécialisés dans les feux de forêt, et pour cause. Nous avons parfaitement compris qu'il fallait que nous rentrions dans une certaine logique pour les préparer à la formation. C'est là où il doit y avoir une anticipation, à la fois opérationnelle, mais aussi concernant les évolutions que connaîtra l'ensemble de notre territoire.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.