Ma question concerne le e-commerce.
Comme près de 40 millions de mes concitoyens, j'ai déjà eu l'occasion de commander sur des sites de commerce en ligne ou sur des plateformes. Quelle ne fut pas ma surprise le jour où j'ai reçu un colis quatre à cinq fois plus grand que le produit commandé ! C'est une réalité : d'après le Conseil national de l'emballage, en France, près de 50 % des colis sont constitués de vide.
Loin de moi l'idée de lutter contre le e-commerce, qui représente une évolution du mode de consommation de nos concitoyens. Néanmoins, le suremballage est une aberration. Une aberration logistique tout d'abord, puisque les colis occupent de l'espace dans les entrepôts ; une aberration écologique ensuite : en matière de transport, si l'on divise par deux la taille des colis, on peut en mettre deux fois plus dans un camion et, mathématiquement, diminuer le nombre de camions sur les routes et la pollution ; une aberration économique, enfin, car rien n'est gratuit : il faut payer les emballages et leur transport. C'est pourquoi nous devons absolument lutter contre le suremballage.
Selon le code de l'environnement, « l'emballage doit être conçu et fabriqué de manière à limiter son volume et sa masse ». Force est de constater que ce n'est pas le cas. D'ailleurs, aucune sanction de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes – DGCCRF – ne concerne la lutte contre le sur-volume.
Ma question est donc simple : à l'heure où plus de 500 millions de colis sont échangés et circulent chaque année sur nos routes, et alors que ce chiffre est en perpétuelle augmentation, que prévoit le Gouvernement en matière de lutte contre le suremballage ?