Les images du désastre écologique en Australie ont marqué les esprits. Nombreux sont ceux qui ont pointé du doigt la responsabilité du gouvernement australien dans la politique menée par le deuxième exportateur mondial de charbon. Cela ne doit pas pour autant exonérer les autres puissances d'une responsabilité qui est, en réalité, générale. L'échec de la récente COP25 en est un triste exemple : il symbolise notre difficulté collective à mener le combat pour l'urgence climatique.
Pourtant, les enjeux sont immenses et les moyens à mettre en oeuvre colossaux. Il convient d'engager une véritable mutation de fond. Le green deal européen ne peut pas être seulement un verdissement de la politique : il doit surtout nous permettre de basculer vers une nouvelle société libérée du poids des énergies fossiles. La transition écologique demande un immense effort, un bouleversement du cadre législatif et réglementaire, un effort financier et l'implication totale de l'ensemble des acteurs. On sait que les défis ne manquent pas. Je pense par exemple à l'enjeu démographique : alors que notre planète comptera 9 milliards d'habitants d'ici vingt ans, l'absence de rupture débouchera sur une asphyxie généralisée et le désastre australien ne serait plus que le banal quotidien.
Le déploiement de ce nouveau modèle économique ne fonctionnera que s'il évite le piège du centralisme. Les collectivités territoriales doivent être à la pointe de l'action : c'est la condition indispensable pour entraîner les citoyens, les entreprises et les associations.
Ma question est double. Face à cette urgence, quels efforts nécessaires à cette transformation le Gouvernement est-il prêt à engager ? Est-il disposé à changer de paradigme en donnant des capacités d'action aux acteurs locaux ?