Monsieur le Premier ministre, la plus haute juridiction administrative de notre pays a rendu vendredi un avis d'une sévérité inédite sur vos projets de loi instituant un système universel de retraite, donnant raison au peuple français qui, dans sa majorité, exige le retrait de votre réforme.
Le Conseil d'État a souligné que le Gouvernement n'avait pas respecté les dispositions de la loi organique de 2009 et vous a demandé d'y remédier avant le dépôt de ces textes sur le bureau de notre assemblée. Parce que vous avez décidé de passer en force, vous ne l'avez pas fait. Vous avez ainsi traité avec mépris l'obligation formulée à l'article 39 de notre Constitution : quand le Gouvernement dépose un projet de loi, il est obligé – j'insiste sur ce mot – de respecter les dispositions de la loi organique.