… expliquant qu'il complexifiait inutilement les dispositifs en vigueur. Pour ma part, les médecins et les professionnels de médecine travaillant pour l'association SOS Femmes 93, que j'ai interrogés, parmi d'autres, m'ont écrit cette phrase, qu'il me semble important d'entendre : « Ce serait une violence de plus pour ces femmes que d'être trahies par leur médecin. » Voilà la conclusion qu'ils en tirent !
En outre, le signalement d'un médecin au procureur de la République contre l'avis de la victime ou en dépit de son avis se traduirait par l'ouverture d'une procédure. Quand on sait combien il est difficile de mettre à l'abri, dans des hébergements d'urgence, les femmes victimes de violences qui se sont déjà déclarées, afin de les soustraire à la cellule familiale, le risque de créer des drames supplémentaires nous paraît évident. Ce risque s'ajoute au non-respect de la parole de ces femmes majeures qui doivent être, sur ce sujet aussi, libres de leur choix.