Madame la secrétaire générale pour l'administration, nous sommes très heureux de vous recevoir pour la première fois devant notre commission, un peu plus de trois mois après votre nomination. Vous succédez à M. Jean-Paul Bodin qui avait occupé cette fonction pendant près de huit années.
Vous êtes bien connue au ministère des Armées que vous retrouvez après avoir travaillé successivement à la direction des affaires financières du ministère puis au cabinet du ministre – à l'époque Alain Richard –, ainsi qu'à la direction des ressources humaines.
Votre parcours est très diversifié, très complet, et vous avez exercé en dehors du ministère des postes à hautes responsabilités, tant dans le public que dans le privé.
Vous avez été directrice de l'immobilier de l'État après avoir occupé un poste de conseiller exécutif sur la transformation numérique au sein du pôle France de Sopra Steria. Cette entreprise travaille beaucoup avec le ministère et elle participe à l'ingénierie de Source Solde, le nouveau logiciel qui remplace le catastrophique Louvois.
Nous faisons votre connaissance à l'occasion de l'examen du projet de loi de finances pour 2020 mais nous aurons des occasions de nous revoir car votre secrétariat général assure des missions transversales, indispensables au bon fonctionnement du ministère des Armées.
Vous êtes responsable de trois des sept programmes budgétaires que nous examinons avec attention chaque automne.
Il s'agit tout d'abord du programme 212 qui soutient la politique de défense, rassemble les crédits relatifs au soutien administratif, à la politique immobilière, aux systèmes d'information, aux reconversions, à la politique RH ainsi qu'à toutes les dépenses des personnels des armées.
Vous êtes également responsable du programme 167 consacré au lien entre la nation et son armée ainsi du programme 169 dédié à la mémoire et à la reconnaissance et à la réparation en faveur du monde combattant.
Les enjeux auxquels répondent ces programmes sont bien évidemment au coeur des préoccupations parlementaires. Nous avons relevé qu'en 2018, les dépenses de masse salariale du ministère des armées ont été inférieures de 211 millions d'euros aux prévisions de la loi de finances initiale. Cette sous-consommation nous conduit à nous interroger sur la bonne exécution de la loi de programmation militaire et nous incitera sans doute à vous questionner sur les politiques que vous menez pour améliorer nos performances en termes de recrutement et de fidélisation.
Je pense notamment au plan famille lancé en 2017 par la ministre des armées, et auquel notre rapporteur, Claude de Ganay, consacrera une partie thématique de son avis budgétaire.
Nous aborderons également les grands chantiers structurants comme la nouvelle politique de rémunération des militaires ou l'amélioration de l'hébergement et du logement et M. Laurent Furst ainsi que M. Fabien Lainé porteront prochainement à notre connaissance le rapport de la mission d'information sur ces sujets.