Ma circonscription, située au sud de l'agglomération de Grenoble, est un territoire historiquement industriel. C'est le berceau de la « houille blanche », l'autre nom de l'hydro-électricité, cette énergie électrique produite à partir des chutes d'eau et des barrages. Alimentées par l'hydro-électricité issue des cours d'eau du sillon alpin, de nombreuses industries, comme la papeterie, se sont développées ; l'électrochimie et l'électrométallurgie ont vu le jour. De grands industriels et d'éminents professeurs ont fait la renommée du domaine universitaire de Saint-Martin-d'Hères et de Gières. L'université Grenoble Alpes a su capitaliser sur cette histoire pour devenir une université de rang mondial.
Ma circonscription accueille ainsi plusieurs sites industriels fortement consommateurs d'énergie, que l'on qualifie « d'hyper-électro-intensifs » – HEI. Je songe à la plateforme électrochimique de Jarrie et Champs-sur-Drac, avec en particulier l'entreprise Arkema ou, à proximité, à l'entreprise Ferropem, dont l'usine des Clavaux, à Livet-et-Gavet, produit du silicium.
Pour ces sites HEI, l'énergie électrique constitue une matière première. Ils font face à un double enjeu : obtenir des contrats à long terme avec les fournisseurs d'électricité afin de s'assurer un prix stable et durable et de garantir la pérennité des activités et des emplois ; et offrir un potentiel d'effacement électrique, essentiel à l'équilibre du réseau, notamment pour la gestion des pointes et des pics de consommation. La programmation pluriannuelle de l'énergie a d'ailleurs fixé un objectif de 4,5 gigawatts d'effacement d'ici à 2023. Ce potentiel d'effacement peut être fragilisé par les incertitudes quant au prix de l'électricité qui s'appliquera aux industriels HEI.
Monsieur le secrétaire d'État, pouvez-vous nous présenter les mesures appliquées par le Gouvernement pour assurer la stabilité du prix de l'énergie, et ainsi garantir le maintien des activités industrielles et des emplois correspondants dans nos territoires ?