Intervention de Olivier Dussopt

Séance en hémicycle du mardi 4 février 2020 à 9h00
Questions orales sans débat — Transition énergétique

Olivier Dussopt, secrétaire d'état auprès du ministre de l'action et des comptes publics :

Comme vous l'avez justement souligné, monsieur le député, la pérennité des industries HEI – dont fait partie l'entreprise Ferropem – présente un caractère stratégique pour le maintien de l'activité de ces bassins d'emploi. Leur compétitivité est structurante pour l'industrie française dans son ensemble, puisqu'elles approvisionnent en matières transformées nos chaînes de production et notre outil industriel, dans un contexte d'intensification de la concurrence internationale.

La France a pris de nombreuses mesures, dont les industriels concernés bénéficient. Je pense notamment au dispositif de valorisation de la flexibilité de consommation ou à l'abattement sur le tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité. Nous portons ainsi une attention toute particulière à la compétitivité de ces acteurs économiques.

S'agissant de l'hydrogène, comme vous le savez, le Gouvernement s'est fixé un objectif structurant dans la construction de notre politique industrielle : atteindre la neutralité carbone en 2050. Nous souhaitons que la France se dote des technologies qui nous permettront, à l'avenir, d'évoluer dans un monde décarboné. À ce titre, le caractère stratégique du développement des technologies de l'hydrogène a bien été identifié. Ces technologies nous semblent revêtir un double enjeu, à la fois économique – car elles offrent l'opportunité de créer une filière et un écosystème industriel – et environnemental, par les solutions qu'elles apportent en vue de décarboner l'industrie et les transports.

L'émergence de nouveaux marchés liés à l'hydrogène ouvre des perspectives industrielles qu'il convient d'anticiper à court, moyen et long terme. Aussi avons-nous soutenu le développement de la filière hydrogène à hauteur de 90 millions d'euros en 2019, dans le cadre de notre plan d'accompagnement. Afin de préparer un nouveau programme de soutien à la filière et de nouvelles actions en 2020, nous avons lancé la semaine dernière un appel à manifestation d'intérêt. Je ne doute pas que les acteurs que vous avez mentionnés, monsieur le député, se montreront prompts à y répondre.

Les équipes du ministère de l'économie et des finances sont en contact avec tous les industriels de la filière – notamment le groupe Michelin – et s'efforcent d'identifier avec eux les leviers favorables au développement d'une offre industrielle française, dans la continuité du plan d'accompagnement. Notre ambition, réaffirmée à plusieurs reprises dans le cadre de la construction du pacte productif 2025, est simple : nous souhaitons créer des emplois et soutenir la souveraineté industrielle et technologique qui nous permet de tracer notre voie vers une économie sans carbone. Les activités que vous avez citées en constituent des éléments majeurs.

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