Je ne peux évidemment pas souscrire à vos propos. Nous nourrissons une grande ambition pour l'audiovisuel public. Lorsque celui-ci a besoin du Gouvernement, nous sommes au rendez-vous. Regardez ce qu'il en est concernant les travaux de la Maison de la Radio, qui, malheureusement, ne sont pas terminés. Nous avons pris la décision d'en financer le surcoût de 43 millions d'euros, en dehors de la trajectoire financière prévue par le contrat d'objectifs et de moyens.
Nous avons également décidé de soutenir la demande de Radio France d'inscrire de nombreuses stations dans le réseau RNT, la radio numérique terrestre, à commencer par FIP. Il ne s'agit donc pas de se montrer moins ambitieux pour cette station mais au contraire de lui donner la possibilité d'être très accessible pour nos compatriotes grâce un réseau numérique qui, je tiens à le souligner, est national.
Monsieur Larive, nous sommes systématiquement aux côtés de l'audiovisuel public, ce qui ne nous empêche pas, d'une part, de créer un groupe public à même de mieux affronter les défis du secteur ni, d'autre part, de tracer une trajectoire financière ; la suivre demande certes un effort, mais celui-ci nous semble soutenable dès lors que l'entreprise se transforme.
Je salue les organisations syndicales qui, toutes, ont aujourd'hui levé leur préavis de grève. Je sais qu'un important travail de discussion et de négociation avec la direction reste à mener pour faire en sorte que cette transformation se fasse au service des équipes et du public de Radio France, comme au service des missions d'un service public auquel nous sommes tous attachés.