J'appelle l'attention de la ministre des solidarités et de la santé sur le déploiement de la stratégie « ma santé 2022 » dans mon département du Jura. La majorité a adopté des mesures importantes pour lutter contre ce qu'il est convenu d'appeler la désertification médicale, en particulier le recrutement de 400 médecins généralistes salariés, afin de répondre aux besoins des territoires qui ne disposent plus de médecins.
Ces médecins salariés sont très attendus, car la crainte qu'ont nos concitoyens de ne plus pouvoir se soigner est particulièrement anxiogène, comme me l'ont récemment témoigné les représentants du collectif « Vie en santé en Petite Montagne », dont la pétition a recueilli 1 500 signatures.
La communauté de communes Terres d'émeraude, ses communes, le centre hospitalier et la Mutualité française sont prêts à s'engager en faveur de ce dispositif. Quels sont les moyens mis en oeuvre pour trouver des médecins et les inciter à s'établir dans un département rural particulièrement accueillant, où la qualité de vie est exceptionnelle ?
De même, nous attendons beaucoup des communautés professionnelles territoriales de santé, les CPTS, puisqu'elles permettront aux patients sans médecin traitant d'en trouver un et de leur garantir l'accès à des consultations sans rendez-vous pendant la journée. La volonté de créer ces CPTS existe mais écrire un tel projet regroupant tous les acteurs de la santé à l'échelle d'un vaste territoire exige beaucoup de temps et de moyens. Sont-ils suffisants et coordonnés dans le temps ?
En somme, madame la secrétaire d'État, où en est la mise en oeuvre de ces deux dispositifs dans la première circonscription du Jura ?