Monsieur le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, les épreuves communes de contrôle continu – E3C – se déroulent dans un chaos inédit. La rupture d'égalité est partout : les sujets sont mis en ligne sur les réseaux sociaux, les configurations d'examen non respectées. Loin de se limiter à des actes minoritaires, l'exaspération enfle dans les territoires, y compris ultramarins, contrairement à ce que vous prétendiez il y a deux semaines.
Encore plus inquiétant : les professeurs en grève et les élèves subissent pressions et menaces. Des dizaines d'élèves de première sont menacés d'être sanctionnés d'un zéro à leur examen pour leur participation réelle ou supposée à des blocages. Depuis vendredi, ce sont plus d'une dizaine de lycéens de 16 ans qui ont été mis en garde à vue, parfois plus de 24 heures, parce qu'ils contestent votre réforme et refusent ce bac devenu local.
Pourtant, les enseignants vous alertent depuis des mois sur son impréparation, sur leurs conditions de travail, leurs salaires, leur manque de moyens. Ils n'en peuvent plus !