Non, mes chers collègues, pas ces vingt dernières années !
Le marché du travail est encore plus dur et plus injuste qu'à l'époque. Les jeunes ont du mal à y entrer. Vous me direz que ç'aurait pu être pire : à force d'assouplissements, de contournements, de détricotages décidés par les gouvernements successifs, les entreprises ont en effet fini par s'adapter. L'histoire est plus triste pour la fonction publique, qui souffre encore de cette désorganisation.
Les 35 heures ont tué les services de proximité, contraints de faire autant avec moins. Elles ont créé de la précarité, de la complexité, des difficultés. Quand il y a beaucoup de malades, les hôpitaux travaillent plus, sans plus d'effectifs. Quand il y a beaucoup de conflits, la justice travaille plus, sans plus d'effectifs.