Intervention de Loïc Prud'homme

Séance en hémicycle du mardi 4 février 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Téléphonie 5g

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

Madame la ministre des solidarités et de la santé, la téléphonie 5G est déployée dans plusieurs villes-tests : alors que nous servons déjà de cobayes, votre Gouvernement vient d'annoncer la mise aux enchères des fréquences destinées aux opérateurs.

Comme 260 chercheurs et médecins avant moi, j'ai alerté il y a plusieurs mois le Gouvernement quant aux risques sanitaires et environnementaux de cette technologie. J'ai reçu une réponse de Mme Buzyn… qui s'improvise ministre de la téléphonie : Mme la ministre me vante le bonheur des objets connectés. Cette réponse serait risible si le problème n'était pas si grave. Tandis que les antennes se multiplient, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, l'ANSES, a rendu un rapport où elle se déclare incapable d'évaluer la dangerosité des ondes 5G. Elle ne pourra rendre ses résultats définitifs qu'en 2021, plus d'un an après l'ouverture du marché aux opérateurs, alors que le Centre international de recherche sur le cancer a classé les ondes parmi les cancérogènes probables.

Actuellement, les opérateurs installent dans nos villes, sur nos trottoirs et nos abribus, des antennes dont on ne saura que dans un an si elles nous empoisonnent à grande échelle. Et ce alors que personne, je dis bien personne, n'a demandé la 5G !

Alors que le nombre de cancers ne cesse d'augmenter, nous sommes tous exposés pour servir des intérêts financiers. Ce fantasme technologique, en plus de créer des besoins artificiels, menace notre santé et notre environnement, mais pose aussi de graves questions de société en matière de captation et de protection des données personnelles.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.