Monsieur Serville, vous êtes un ancien chef d'établissement ultramarin ; je suis un ancien recteur ultramarin. Nous sommes tous deux extrêmement attachés à la question de l'égalité des droits, qui doit être totale entre l'hexagone et l'outre-mer. Je comprends votre émotion ; il est évident que l'on ne saurait faire la moindre différence entre les deux sur un tel sujet. Au-delà du cas de l'outre-mer, votre question soulève celle, plus générale, de la capacité de notre système à protéger de la pédophilie.
Je ne suis pas comptable des propos de Mme Royal. La première personne à interroger, c'est elle : qu'a-t-elle voulu dire ? Je ne dispose d'aucun élément qui vienne appuyer ses déclarations de manière probante. Avant d'envisager quoi que ce soit, il nous faut savoir ce qui lui permet d'affirmer une chose pareille. Pour ma part, je le répète, je ne dispose d'aucun élément corroborant des faits antérieurs à ses fonctions, assez anciennes, de ministre déléguée à l'enseignement scolaire. Je comprends bien l'émotion que ces propos ont pu susciter, mais je pense qu'ils sont sans fondement.
Concernant la situation actuelle, la loi de 2016 est parfaitement claire puisqu'elle nous oblige à vérifier, pour tous les personnels de l'éducation nationale, l'existence d'éventuelles condamnations liées à la pédophilie. Il va de soi qu'aucune personne figurant dans ce fichier ne saurait être personnel titulaire de l'éducation nationale. La règle est très claire et elle vaut aussi bien pour la métropole que pour l'outre-mer. Votre question est pour moi l'occasion de le préciser et de confirmer que cette règle est respectée.