Intervention de Brune Poirson

Séance en hémicycle du mardi 4 février 2020 à 15h00
Débat sur la politique maritime de la france

Brune Poirson, secrétaire d'état auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire :

Madame Obono, une fois n'est pas coutume, nous sommes tout à fait d'accord ! En effet, il faut aujourd'hui une bifurcation radicale. Cependant, si parler de radicalité est une bonne chose, agir est encore mieux. Or, vous le savez comme moi, agir est bien plus compliqué que parler.

Avec la majorité, le Gouvernement entend agir. Il est engagé de manière ambitieuse dans la lutte contre la pollution causée par les plastiques. Je sais, madame la députée, que le sujet vous tient à coeur et je suis certaine que vous vous êtes intéressée aux politiques menées par les autres pays dans ce domaine. Certains se contentent d'annoncer qu'ils vont supprimer les petits objets en plastique à usage unique quand la France s'y est fermement engagée : nous aurons supprimé une trentaine d'objets en plastique à usage unique au plus tard dans trois ans.

Mais nous voulons aller encore plus loin, car nous arrêter là reviendrait à poser un simple pansement sur la plaie. Or, ce que nous voulons, c'est soigner le malade en profondeur. Pour cela, nous devons sortir de la société de surconsommation qui est la nôtre et transformer nos modes de production. Comment ? En nous donnant un objectif clair : la fin du tout-jetable d'ici à 2040.

Nous avons d'ores et déjà commencé à travailler à la mise en oeuvre de cet objectif, en nous appuyant sur une méthode, parce qu'une méthode, c'est mieux que des mots ! Nous entendons avancer, en concertation avec l'ensemble des acteurs, vers la sortie du plastique, ce qui suppose de transformer les modes de consommation, notamment grâce au développement du vrac – c'est déjà dans la loi ! – , à l'extension de la consigne, à la suppression des bouteilles en plastique – leur nombre sera divisé par deux d'ici à 2030 – et à l'identification d'objets et d'emballages en plastique que nous allons également supprimer.

Vous le voyez, madame Obono, nous n'allons pas nous réveiller en 2039 ! Nous avons déjà commencé à travailler.

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