Quelque 90 % des jeunes vivent dans un pays en développement et majoritairement là où les services d'éducation sont de faible qualité. C'est ainsi que 127 millions d'enfants et d'adolescents sont exclus de l'éducation et que 250 millions ne savent ni lire ni écrire. Favoriser l'accès à l'éducation des jeunes générations, et notamment des jeunes filles, constitue donc un enjeu majeur pour l'avenir de ces pays.
Il y a quelques mois, à l'occasion de la journée mondiale de la francophonie, le Président de la République s'exprimait devant l'Académie française et donnait les bases du programme d'aide publique au développement. Il voulait notamment que la France puisse « réaffirmer son engagement fort pour l'éducation, en particulier l'éducation des jeunes filles qui recule [… ] dans tous les terrains où la terreur monte et où l'obscurantisme essaie aujourd'hui de prendre le dessus », notamment en Afrique et tout particulièrement au Sahel.
Nous devons donc prendre des initiatives dans ce domaine et aller plus loin que ce que nous faisons actuellement. La loi Oudin-Santini de 2005 a permis aux collectivités locales de financer des actions de coopération décentralisées dans le domaine de l'eau et de l'assainissement, dans la limite d'un plafond fixé à 1 % de leur budget. Deux autres lois ont permis d'étendre ce dispositif, dit du 1 %, au secteur de l'énergie en 2006 et à celui des déchets en 2014.
Ce dispositif du 1 % pourrait maintenant être étendu au domaine de l'éducation, chaque collectivité territoriale pouvant alors lancer des initiatives dans son domaine de compétence scolaire : écoles pour les communes, collèges pour les départements, et lycées pour les régions. Cela permettrait aussi de soutenir l'action des nombreuses associations qui interviennent dans le secteur de l'éducation.
Le projet de loi à venir propose une extension du 1 % dans le domaine des transports. Dont acte. Êtes-vous prêt à travailler à une extension dans le domaine, tout aussi important, de l'éducation ?