Nous pouvons tous saluer l'existence de ces accords de Prespa qui ont été un élément important dans la désescalade sur le théâtre balkanique. Au-delà des questions sur la mort cérébrale de l'OTAN et sur l'acharnement thérapeutique, j'entends le signe que nous devons donner à nos amis Macédoniens, qui ont fait un effort pour cette désescalade.
Je rejoins les préoccupations sur les exportations d'armement. Cela concerne des sommes dérisoires par rapport aux grands marchés ; cela dit, il y a quand même l'importance d'une présence européenne. Quelles espérances pour les entreprises françaises d'armement ? Il est important d'être présent pour la base industrielle et technologique de défense (BITD) France, et présent aussi en termes d'influence. Est-ce que vous avez un regard un peu plus précis à nous donner là-dessus ?
Deuxième question, nous savons que la Macédoine du Nord a réglé son contentieux territorial avec la Grèce et qu'elle a signé un accord de coopération avec la Bulgarie. En revanche, nous connaissons les relations tendues avec la minorité albanaise. Nous savons qu'en 2015, il y a eu des affrontements qui ont causé des morts à Koumanovo, avec une dizaine de morts lors d'affrontements entre l'armée macédonienne et une guérilla albanaise. Quels risques géopolitiques pensez-vous qu'il peut exister, avec la possibilité d'y être éventuellement mêlés, dans les relations avec l'Albanie ?